RELIGIONS A VENIR

RELIGION A VENIR ...

            Vu les bouleversements actuels, on peut dire que nous sommes entrés dans l’ère du Verseau. Ce signe d’air annonce l’avènement du règne du Saint Esprit et son ère serait plus spirituelle.

            La dernière religion née de la mission confiée par Jésus à l’Apôtre Pierre consistant en l’intendance du peuple de Dieu, donc destinée à la multitude est ce qu’on appelle l’Eglise exotérique qui représente l’esprit extérieur du christianisme. Par contre, la mission de l’Apôtre Jean réside en la préservation de la connaissance des mystères de Dieu jusqu’au prochain retour du Christ : c’est l’Eglise ésotérique, Eglise cachée, intérieure.

            Déjà Clément d’Alexandrie (IIe s.) fait une distinction très nette entre l’Eglise visible, imparfaite et l’Eglise spirituelle à tendance ésotérique qui est parfaite.

            Chacune des religions se veut unique, possédant une doctrine irréfutable et des rites purificateurs ; elle croit détenir à elle seule la vérité divine. Si les religions sont d’accord sur l’existence d’un Principe créateur appelé Dieu, ainsi que sur les vertus et les lois morales, il y a la Foi.

            Le Comte Joseph de Maistre (1759-1821) oppose à la raison, la foi et l’intuition : « Il faut nous tenir prêts pour un événement immense dans l’ordre divin, vers lequel nous marchons à grande vitesse. Le christianisme sera rajeuni d’une manière extraordinaire, il ne s’agit pas d’une modernisation de l’Eglise mais d’une forme nouvelle de la religion éternelle ».

            Le Cardinal Jean Verdier (1864-1940) disait que « l’Eglise aime tellement les traditions, qu’elle en crée tous les jours ». La vraie tradition est la transmission de l’Unique Vérité à chaque génération. Beaucoup de gens sont persuadés que la Tradition, c’est une certaine immobilité. Or, il faut inventer, sans pour autant rompre avec elle. Si l’Eglise est chargée de transmettre la Tradition, elle a aussi la mission de s’incarner à chaque époque, dans chaque temps, dans chaque pays. Les enseignements culturels sont divers mais la Foi est la même pour tous. Il convient de vivre avec son temps, d’être ouvert à toute recherche, d’accepter l’innovation quand elle est adaptation bénéfique.

            Hans Küng (1928-2021), prêtre catholique, théologien suisse, conscient de la dérive où se perd l’Eglise romaine, demande une réforme importante des dogmes et de la structure du magistère romain. Pour lui, il est impératif de transformer l’absolutisme de Rome, érigé en pouvoir sur les hommes, en une congrégation fidèle du Christ et au service des hommes.

            Il a assisté au Concile Vatican II (1962-1965) en tant qu’expert, en même temps que Joseph Ratzinger, alias Benoît XVI. Dans son livre « Peut-on encore sauver l’Eglise ? » (Le Seuil), il évoque le constat d’échec du Concile. Il aurait aimé que l’Eglise se réforme en profondeur dans l’esprit de Vatican II, auquel toute sa vie, il est resté attaché.

            Il travaillait à l’Université de théologie de Tübingen (Allemagne) et suite à ses propos, il a perdu sa chaire de théologie sur décision du Vatican, mais a continué à écrire en restant fidèle à ses positions. Son œuvre maîtresse est « Etre chrétien ». Un livre à lire …(+).

            En 1993, il crée la Fondation Weltethos (Ethique planétaire) « pour promouvoir la coopération entre les religions à travers la reconnaissance des valeurs communes ». En effet, l’Unité religieuse est indispensable à la réalisation du but que Dieu a prévu pour les hommes.

Weltethos : « Vers une éthique mondiale : une déclaration initiale ».

            Ce document rédigé par les membres du Parlement des religions du monde détaille les engagements éthiques partagés par de nombreuses traditions religieuses, spirituelles et culturelles du monde.

            Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que le christianisme ésotérique prenne la place des religions actuelles et parvienne à la Religion Universelle.

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(+) Etre chrétien, Poche, 1994.

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