LES SEPT OCTAVES DE VIBRATIONS

LES SEPT OCTAVES DE VIBRATIONS

ou

PETIT TRAITĒ DE RĒ-INTĒGRATION

 

Dieu est partout présent et l’émanation de son omniprésence se manifeste dans le monde visible et matériel sous la forme de lois de la nature. En conséquence, en-dehors de celles-ci, rien ne peut arriver. Mais elles diffèrent d’un niveau de développement à l’autre. Les lois en vigueur dans le monde spirituel ne sont pas les mêmes que celles du monde mental qui, à leur tour, diffèrent de celles du monde matériel. Toutefois, dans le monde matériel, nous trouvons encore des lois qui varient selon les proportions d’une même matière.

 

Les gens connaissent peu les forces agissant dans la nature ; seulement celles que la vie de tous les jours leur a appris à discerner. Ils s’y sont habitués et les nomment : lois de la nature. Ils s’imaginent connaître ces forces dans leur essence simplement parce qu’ils leur ont donné un nom. Ils acceptent ces lois et leurs effets comme une évidence. S’ils sont témoins d’un phénomène inconnu, ils crient au miracle ou à la magie. Ils ne savent pas que ces énergies sont également des forces de la nature pareilles à celles auxquelles ils sont habitués et qu’ils croient connaître !

Qu’une plante sorte d’une graine, qu’un enfant naisse ou qu’un homme meure, que le vent soufflant des quatre points cardinaux ait des effets distincts, ou tant d’autres expériences de la vie de tous les jours, ces phénomènes sont tout aussi « miraculeux” . Tout cela faisant partie de la vie quotidienne, les hommes ne s’en étonnent plus.

 

Tout ce qui a pris une forme matérielle n’est visible et perceptible que parce qu’il est sorti de l’unité parfaite, de l’équilibre parfait. Depuis cette séparation, tout aspire à retrouver cette unité, cet équilibre. « Equilibre » signifie le repos parfait, l’immobilité. Par contre, « être devenu quelque chose » -donc la création visible et tangible – veut dire : sortir de cet équilibre puis aspirer à le retrouver, ce qui équivaut à une agitation constante, à un mouvement perpétuel . Si ce mouvement continuel cessait un seul instant, la création entière se transformerait d’un seul coup en énergie spirituelle, c’est-à-dire qu’elle serait matériellement détruite. Toutes les énergies, toutes les forces dans l’univers sont des mouvements qui, partant d’un point  – leur propre point central – irradient, s’étendent et se propagent en vagues circulaires, se traduisent par une pulsation, par des vibrations. ( Rien ne repose ; tout remue ; tout vibre - §  le Principe de Vibration in Le Kybalion).

 

Ces manifestations ne cessent que si ces forces sorties de l’équilibre retournent à l’état originel, dans l’unité divine. L’état originel est donc cet état dans lequel cesse toute manifestation matérielle. Dans son essence la plus profonde, la matière est aussi un mouvement et lorsque ce mouvement cesse, la matière cesse d’exister. Tant que le monde matériel de trois dimensions existera, il sera régi par sa loi immuable de l’agitation et du mouvement.

 

Le fait  que la force créatrice se manifeste à tous les niveaux d’innombrables possibilités, signifie qu’il existe une quantité incalculable de vibrations, de longueurs d’ondes, de formes d’ondes, de fréquences différentes correspondant à ces niveaux. Mais tant que nous sommes dans un corps aux moyens limités, nous ne pouvons enpercevoir qu’une partie avec nos organes des sens. Qu’une forme de vibration nous apparaisse comme une « énergie » immatérielle ou comme une « matière » dépend de l’idée, de l’impression que nous avons d’une chose qui n’est autre que « mouvement », « vibration », « fréquence ». Plus les vibrations sont courtes et moins nous les ressentons comme une matière. Aux vibrations qui sont transmises à notre conscience par nos organes des sens, nous donnons des noms qui correspondent à nos sensations : matière, son, électricité, chaleur, goût, odeur, lumière ; aux énergies et radiations supérieures et immatérielles que nous ne pouvons recevoir que par nos centres cérébraux et nerveux : ondes de pensées, ondes d’idée ; puis toujours plus haut, aux rayons et fréquences pénétrant plus profondément jusqu’aux fréquences suprêmes pénétrant tout de la force créatrice divine : la vie elle-même ! Nous ne pouvons appréhender ces fréquences que comme état de conscience.

C’est ainsi que l’univers est animé par une variété infinie et inimaginable de vibrations, de l’onde la plus courte à la plus longue. Toutes les formes de la création, depuis les corps célestes jusqu’aux êtres unicellulaires, sont les résultats des différentes formes de ces radiations. Que nous le sachions ou non, nous vivons en leur milieu. Allons même plus loin : ce sont ces radiations et ces énergies qui nous ont édifiés et qui sont constamment actives dans notre corps, notre âme et dans tout notre être.

L’univers entier se compose de ces diverses vibrations. Nous appelons Dieu la source de ces vibrations créatrices.

 

Dieu est au-dessus de tout ce qui est manifesté. Il repose en lui-même dans un équilibre absolu sans temps ni espace. Mais ses rayons pénètrent les formes matérielles pour les animer et leur donner vie, la vie. Dieu étant omniprésent et remplissant tout l’univers, tout ce qui est dans l’univers est pénétré par Dieu. Rien ne peut exister qui ne soit en Dieu ou pénétré par Dieu puisqu’Il est omniprésent et que rien ne peut Le déplacer, Le déloger de Sa propre présence. C’est ainsi que chaque point offre à Dieu la possibilité de Se manifester et tout ce qui existe dans notre monde perceptible porte en lui ce point comme son centre. C’est de ce point que prit naissance la première manifestation, Sa création, la chute hors de l’équilibre.

C’est cet aspect de Dieu qui crée le monde matériel et lui donne vie en le pénétrant, donc la vie elle-même en nous, en tout être vivant et que l’on nomme « le Soi supérieur ».

Les énergies proches du centre sont les plus hautement spirituelles, leurs fréquences sont élevées. Plus elles s’en éloignent en vagues circulaires, plus elles deviennent matérielles jusqu’au moment où ces énergies se transforment petit à petit en matière. C’est ainsi que la force émise freine sa course car une fois parvenue à la limite ultime de la manifestation, au point le plus éloigné du centre, elle devient une écorce, une croûte dure et matérielle.

 

Toutes les créatures, des soleils jusqu’aux êtres unicellulaires, sont formées selon ce principe. Obser-      vons une coupe de notre Terre : au centre, les forces puissantes en sont encore au stade d’évolution du cercle de feu. Puis viennent les régions gazeuses, les couches de matières fondues, puis liquide, le tout étant enfin entouré par une croûte solide matérielle. Nous attirons également votre attention sur le fait que du centre, une force opposée – la force centripète - travaille en même temps, attirant à elle toutes les manifestations matérielles. Et si la matière dure n’opposait pas une résistance correspondante, toutes les formes manifestées disparaîtraient en leur propre centre, notre Terre et tous les êtres vivant aussi. C’est la résistance de la matière qui l’en empêche et c’est la seule raison qui permet une création et une vie sur l’écorce matérielle terrestre.

 

Encore un exemple pour illustrer la structure interne des formes matérielles : la coupe de la colonne vertébrale de tous les vertébrés témoigne du même ordre intérieur : la substance extrêmement  subtile de la moelle épinière supportant la force vitale créatrice est entourée et protégée par une écorce dure, les os de la colonne. Quel que soit l’os que l’on coupe, dans le crâne, les vertèbres ou les jambes, on trouvera la même coupe transversale. Coupons une plante et nous trouverons la même image. Idem pour un arbre : la structure interne du tronc est la même : autour du point central, des cercles d’énergie vitale nourris par la substance fine du cœur de l’arbre. L’anneau qui s’ajoute chaque année reflète l’irradiation cyclique de la vie dans l’arbre qui se répète chaque printemps. Ici aussi, l’écorce entoure et protège le tronc. La croissance commence toujours au centre, de l’intérieur vers l’extérieur, la source la plus profonde de toutes les énergies et manifestations de Dieu.

Cet aspect de Dieu qui se vêt de matière, qui des formes créées fait des êtres vivants et que nous nommons le Soi supérieur (le Logos) est ce qui nous attire vers notre centre puisque nous sommes aussi séparés de l’unité divine, de l’état paradisiaque. Il est le fiancé céleste que chaque âme humaine aspire ardemment à retrouver. Il ne faut jamais confondre ce Soi divin et authentique avec le « je » personnel qui, lui, est dénué d’existence réelle, qui n’est qu’un semblant.

 

Derrière chaque forme de manifestation, que ce soit un soleil, une planète, un être humain, un animal, une plante ou une matière, nous trouvons la même source de vie, le même Dieu, le même Soi divin. Bien que ce même Dieu soit présent partout et en chaque créature, les formes de la manifestation sont extrêmement variées car Dieu se révèle à tous les échelons où une manifestation est possible, et les formes créées apparaissant à tous ces niveaux ne peuvent manifester de Dieu que ce que, selon leur degré de développement, elles peuvent consciemment éprouver, vivre et supporter de la force créatrice divine. Car : éprouver, vivre consciemment une force signifie être cette force et, en même temps, l’irradier dans toutes les directions, donc également dans son propre corps. Par conséquent, le corps doit posséder la force de résistance correspondante sinon les radiations du Soi le brûlent et le détruisent.

C’est pourquoi le corps des diverses manifestations n’est pas composé de la même manière : au contraire, leur matière offre des degrés de résistance correspondant au niveau de conscience sur lequel chaque forme est manifestée. Et c’est la composition chimique de la matière qui détermine les vibrations qu’un corps peut supporter.

 

Dans le monde matériel, il existe quatre échelons de manifestations que nous appelons, selon leur apparence et leur degré de conscience, nous appelons : les minéraux, les végétaux, les animaux, les hommes. Comparée à l’homme, la matière ne nous paraît pas « consciente » ; pourtant, les cristaux prouvent qu’il existe en elle aussi une certaine conscience. Chaque niveau de manifestation est caractérisé par son propre degré de conscience, toujours une octave plus haut. Seul l’homme a la possibilité de manifester plusieurs niveaux, jusqu’à la conscience de Soi divine. Si nous nous en tenons aux intervalles – octaves – par lesquels nous classons les degrés d’évolution, nous constatons que la catégorie « homme » occupe quatre barreaux sur l’échelle de l’évolution qui conduit de la Terre au ciel et qu’en outre, chaque échelon correspond à une octave de la gamme des vibrations. Les hommes connaissent d’ailleurs ces quatre degrés et les nomment : l’Homme, caractéristique le mental – le génie, caractéristique l’intuition – le prophète, caractéristiques la sagesse et l’amour universel – et à l’échelon suprême, l’Homme-dieu dont les caractéristiques sont l’omniscience et l’omnipotence. Dans le monde matériel, il existe donc quatre manifestations qui, ensemble, manifestent sept octaves de vibrations.

 

Chaque créature émet les vibrations dont elle est composée, c’est à dire celles qu’elle supporte consciemment.

Le minéral qui se trouve à un niveau inférieur de la conscience ne se manifeste que par la contraction, le refroidissement, le durcissement, il se manifeste au premier échelon.

La plante se manifeste déjà à deux échelons : au niveau matériel et à celui des forces végétales qui la fait vivre. Une plante manifeste inconsciemment les vibrations matérielles : elle porte son corps comme une robe ; mais son niveau de conscience est celui de la force végétative qui donne vie à la matière. La force manifestée à ce niveau présente trois aspects caractéristiques et elle est reconnaissable où qu’elle apparaisse : la recherche de la nourriture, la prise de nourriture, et l’assimilation ou digestion.

L’animal manifeste trois forces : matérielle, végétative, animale. Il possède un corps, il cherche sa nourriture, la mange et la digère. Et il est conscient au niveau animal : il a une âme, des instincts, des besoins, des sentiments, des sympathies, des antipathies et des désirs. L’animal est conscient sur le troisième échelon du développement, une seule marche en dessous de l’homme.

L’homme moyen est donc une octave plus haut : il est conscient sur le plan mental, il possède un intellect et la faculté de penser. Mais il manifeste également les trois autres degrés : le niveau matériel, il a un corps – le niveau végétatif, il cherche sa nourriture, la mange et la digère – le niveau animal, il a une âme et une vie sentimentale, des instincts, des sympathies, des antipathies, des désirs. Mais sa caractéristique principale reste le mental : l’homme pense consciemment.

 

L’homme fait ensuite un grand pas pour atteindre le prochain échelon : il élève sa conscience au-dessus du monde des effets pour atteindre celui des causes. Il puise dans la source divine du plan causal et manifeste cette force qui, dans sa conscience, se traduit par l’intuition. Grâce à son intellect et à son esprit, il peut exprimer ses expériences spirituelles et les transmettre à son prochain. Son intuition peut également se refléter dans d’autres arts : la dimension dans la musique, comme compositeur ; dans les deux dimensions par les lignes et les couleurs, comme peintre ; dans les trois dimensions par les formes plastiques comme sculpteur ou danseur. L’homme créateur est le génie. Il manifeste les cinq octaves de vibrations des forces matérielles, végétatives, animales, mentales et causales.

 

Le degré de conscience de la prochaine octave de vibrations est celui que les hommes nomment prophète.  Il manifeste toutes les forces des niveaux mentionnés jusqu’ici et il est aussi conscient à l’échelon supérieur, celui de la sagesse divine et de l’amour universel. Il ne faut jamais confondre cet amour universel qui correspond au sixième degré et qui est une force purement spirituelle avec « l’amour » du troisième degré animal, qui lui est l’expression des instincts animaux. Ce dernier type d’amour est une vibration transformée pour travailler au niveau inférieur – le troisième – et dont la source est l’instinct de conservation de l’espèce. Cet « amour » se caractérise par le désir de possession et ne recherche que le corps. Elle force l’homme à se rapprocher de l’être aimé, à l’embrasser, à le serrer contre lui, en un mot à le posséder. Celui qui se soumet à ce genre d’amour vit encore dans sa conscience à l’état de division, de séparation, il cherche sa moitié complémentaire physique pour trouver une satisfaction. Cet amour veut toujours prendre, avoir, posséder. L’amour du sixième degré de manifestation, l’amour des prophètes, ne procède pas de la séparation mais de l’état originel de l’unité divine. C’est pourquoi cet amour est universel, il donne toujours, ne prend jamais, n’a besoin d’aucun complément, d’aucune manifestation physique, il irradie et illumine depuis la conscience de l’unité divine absolue. Les hommes a ce niveau de conscience ne désirent pas posséder qui que ce soit, ils se sentent un avec le Tout infini.

 

La manifestation suprême de Dieu, la septième, est l’homme devenu parfaitement conscient : l’Homme-dieu. Toutes les autres formes de manifestations ne sont que des vibrations transformées, une partie de Dieu seulement. L’Homme-dieu est celui qui, par une conscience parfaite, manifeste pleinement Dieu – son propre Soi divin – dans toute sa perfection, celui qui éprouve, vit en lui et irradie les forces créatrices divines dans leurs vibrations et fréquences originelles et non transformées. On peut dire que cet Homme-là est ré-intégré.

  La ré-intégration, but ultime, et mission de l’Homme émané pour ce but, fera rentrer tous les êtres dans l’Eternité de l’Amour  Divin. ...à la fin tout reviendra comme au commencement.