octcnd 2023 750

Chevalerie Templière Traditionnelle

Ordre des Chevaliers du Temple, du Christ et de Notre Dame

LE CHRISTIANISME (d'après Paul Le Cour)


LE CHRISTIANISME
Religion Traditionnelle Authentique
d'après Paul Le Cour

Pour appréhender la présence de la Tradition au sein du christianisme, il est nécessaire d’effectuer un retour aux sources. Nul ne peut assurément définir ce qu’est le véritable christianisme en s’appuyant sur des faits historiques parfois peu fiables ou bien sur son image contemporaine.

Le christianisme contemporain a été quelque peu altéré par les multiples remises en question de ses dogmes lors des nombreux conciles de l’église catholique romaine, qui rappelons-le, est l’église la plus représentée au monde, mais n’est cependant qu’une représentation partielle et éloignée du Christianisme Primitif.

Cette dernière souhaitant s’adapter à son temps a malencontreusement occulté une partie des enseignements contenus dans les premiers témoignages sur la vie de Jésus. Ainsi furent écartés de toute diffusion auprès des chrétiens d’autres écrits de l’époque, (qu’on appelle les apocryphes, entre autres), et cela pour des raisons obscures que nous n’exposerons pas ici.
Le sujet que nous traitons n’a pas pour but de fustiger l’église catholique romaine puisqu’elle incarne l’église de Pierre, c’est-à-dire l’église exotérique que le Christ a établi dans le monde. Mais à ce titre, il manque à celle-ci un côté, tout comme il manqua une compagne à Adam pour créer l’humanité actuelle. Ce côté est l’église ésotérique de Saint Jean. Les églises de l’ère des Poissons ne s’opposent pas, mais elles se complètent tout en jouant chacune un rôle précis mais quelques fois ignoré du grand nombre.
C’est l’église romaine qui garantit le maintien de la foi aux peuples, et c’est l’église de Jean – l’Eglise Johannite – qui garantit dans la même période, la permanence de la Tradition Primordiale. C’est également l’église Johannite qui a la charge de constituer l’Eglise de l’ère du Verseau.

Les sources nous permettant de retrouver les enseignements du christianisme primitif sont contenues dans les évangiles apocryphes et dans les écrits de Saint Jean. Si les écrits apocryphes n’ont pas été officiellement reconnus, c’est sans doute pour la raison que l’église chrétienne des premiers siècles se recommandait de plusieurs courants qui s’affrontaient, le judaïsme et l’hellénisme. L’hellénisme étant sa véritable origine.
Nous sommes parvenus à un carrefour historique de l’histoire de la religion chrétienne. C’est le carrefour de la destinée des nations. D’aucuns diront : « qu’importe ce qui c’est passé il y a deux mille ans, nous ne pouvons pas changer le passé » : Cependant, il est primordial de comprendre ce que fut le christianisme du début de l’ère des Poissons pour ne pas réitérer les mêmes erreurs lors de la construction de la future Eglise, celle de l’ère du Verseau.
Il est bon de retourner en arrière pour comprendre, analyser, et jeter les fondations d’une nouvelle ère et d’une nouvelle Eglise. Cette Eglise de l’ère du Verseau devra être Universelle ou ne sera pas. L’entrée dans l’ère du Verseau doit, comme à chaque changement d’ère zodiacale, donner vie à une religion nouvelle correspondant à la signification et aux espérances de ce signe.

En toutes choses se cache une vérité. C’est pour cela que Christ dit à Pierre au sujet de Jean: « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe, toi, suis-moi ». Christ confie à Jean une mission secrète et de longue haleine, alors que celle de Pierre est d’assurer l’intendance du peuple de Dieu. Jean doit garantir la permanence de la Tradition jusqu’à l’ouverture de la nouvelle ère.

L’étude du Christianisme Primitif, à défaut de nous dévoiler tout ce que nous ignorons sur nos aïeux, aura le mérite de nous reconnecter à nos origines et donc à un enseignement plus pur, plus traditionnel. Pour cela l’évangile ésotérique de Jean doit être révélé dans son sens le plus profond. De lui émergera un grand espoir pour les peuples, car Saint Jean est resté fidèle aux enseignements christiques en les recouvrant du voile de l’ésotérisme.

Il est inscrit dans la mémoire des peuples que le Nouveau Testament est la prolongation de l’Ancien Testament et que l’origine du christianisme est, par conséquent, issue du judaïsme. Il est également admis que trois des quatre évangiles de la Bible corroborent cette origine judaïque. Néanmoins, celui de Saint Jean, le quatrième, fait apparaître un certain nombre de vérités cachées durant les premiers siècles du christianisme. Difficile effectivement d’apporter crédit à des textes rédigés trois siècles après les évènements qui ont vu Jésus être crucifié par, ou à cause, de l’aveuglement des chefs d’église de cette époque.

Revenons donc à la source du Jourdain, si l’on peut s’exprimer ainsi, car Jean le Baptiste qui baptisait dans l’eau du Jourdain (par immersion complète) était issu de la communauté des esséniens. Les manuscrits de la Mer Morte, traduit dans la deuxième partie du XXe siècle, révèlent qu’il était très proche des prêtres de Qumran.

Les esséniens n’étaient pas acceptés dans le temple de Jérusalem, ce qui révèle qu’ils n’étaient pas rattachés au judaïsme. Pour les membres de cette communauté, nul doute que seuls les corps matériels (physiques) étaient destructibles et périssables, mais l’âme était immortelle puisqu’elle est une représentation microcosmique du Divin qui réside en l’homme. Pour eux, comme pour les cathares et les johannites, le corps est un véhicule fait de matière dense qui sert sur terre à l’âme pour expier les impuretés accumulées au cours des incarnations successives des hommes. C’est également une prison terrestre de laquelle on ne s’échappe que par décision divine (lors du décès ou rappel à Dieu). Nul ne doit écourter les jours de sa vie volontairement sans risquer d’engendrer une dette karmique par acte d’orgueil, car seul Dieu peut reprendre ce qu’il a donné. N’oublions pas que l’expiation de nos vies par l’incarnation a été engendrée par la chute adamique.

Pour les esséniens, les cathares, les templiers et les disciples de Jean, la croyance en la réincarnation des âmes est d’origine traditionnelle et est issue du culte égyptien du soleil, eux-mêmes héritiers de la Tradition Atlantéenne.

D'après Paul Le Cour, dans l’Evangile ésotérique de St Jean -Dervy Livres- (dont le présent article est largement inspiré), le nom des esséniens semble provenir du nom des prêtres « Les Essènes » qui officiaient à Ephèse, - citée grecque d'Asie Mineure (la 1ère de l'Ionie), actuellement en Turquie. Selon les manuscrits de la Mer Morte, Jean le Baptiste, non seulement était en contact avec les esséniens, mais plus que probablement faisait partie de cette communauté et en était l’un des hauts initiés.
Les premiers chrétiens étaient donc esséniens et le christianisme naissant était d’origine helléniste et non judaïque. Si Jésus avait été juif, pourquoi aurait-il enseigné au Temple et pourquoi les pharisiens auraient-ils cherché à le faire arrêter par les soldats ; sinon parce qu’il dérangeait la religion établie sur l’ancien testament.

Les historiens se sont employés à établir la descendance Davidique de Jésus par Joseph, notamment en traduisant les quatre lettres inscrites sur la croix où il fut crucifié I-N-R-I par « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs » (le J et le I étant identiques). En réalité, la filiation de Jésus, établie par différentes généalogies au cours des siècles, n’a pas été formellement attestée.

Dans l’évangile de Jean, rédigé en Grec, ne figure pas de telles affirmations ; cet évangile à été écrit au cours du premier siècle, alors que ceux de Marc, Matthieu et Luc, l’ont été au cours des troisième et quatrième siècles seulement. Même les déclarations des Pères de l’Eglise nous semblent aujourd’hui peu fiables. A l’origine l’Eglise Chrétienne fut grecque ; les premiers Pères de l’Eglise furent grecs, et il y eut plusieurs papes grecs au cours des premiers siècles du christianisme.

Jésus, bien qu’étant d’origine galiléenne, parlait grec car il enseignait aux grecs et en Galilée les offices se déroulaient en langue grecque. Ce n’est qu’après que Saint Jérôme eut écrit « La Vulgate » que le latin fut instauré dans l’Eglise Chrétienne ; nous devrions dire ; « à partir de ce moment là, dans l’église catholique romaine ».

Si Jésus, ainsi que les apôtres, les prêtres et les diacres esséniens avaient été juifs, ils n’auraient pas risqué leur vie, comme Saint Etienne, en dénonçant les abus du judaïsme. Le Christ ne s’est pas incarné parmi les hommes pour abolir la loi mosaïque mais pour la parfaire par la Grâce et la Vérité.

Matthieu ch. V, versets 17 à 18
« N’allez pas croire que je sois venu abroger la Loi ou les Prophètes ; je ne suis pas venu abroger, mais accomplir. Car, en vérité je vous le déclare, avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l’i ne passera de la Loi que tout ne soit arrivé ».

Saint Etienne prouvât par son combat que les prêtres juifs étaient dans l’erreur, puisque, malgré le commandement inscrit dans la Loi Mosaïque « Tu ne tueras point », ils le firent lapider. Inutile de faire remarquer que cet acte est en totale contradiction avec la Loi d’Amour qui prône de pardonner à ses ennemis.

Paul Le Cour cite :

« L’origine grecque du christianisme a été reconnu par un israélite, Isidore Levy, qui a écrit dans la Légende de Pythagore : « L’évangile a séduit le monde antique parce qu’il apportait, emprunt du plus pénétrant charme antique, un produit de la pensée grecque, héritière d’un lointain passé indo-européen (en réalité, Atlantidéen).
Aux premiers temps du christianisme, il existait des chrétiens hellénisant ; ces derniers, fort nombreux, possédaient une Eglise à Jérusalem (Actes VI, 9), et ces hellénisants protestaient contre les hébraïsants ».
Le Christianisme a été une profonde transformation du Judaïsme. Il se substitua à une religion de type national, parce que son message était et est toujours à caractère universel. Ce qui découla de cette lutte entre chrétiens judaïsant et chrétiens hellénisant fut la disparition de l’âme même du christianisme. Cette âme peut être reconquise à travers le johannisme et le gnosticisme, car ces deux courants sont la source même du christianisme authentique. On a souvenir de ce qu’il coûta aux cathares, aux johannites et aux templiers de vouloir remettre en cause les dogmes de l’église officielle, mais les temps ont changés et devant le déclin de l’église romaine, une lueur d’espoir renaît quant à l’apparition d’une authentique religion à caractère traditionnel.

En ce début de XXIe siècle il est temps de porter notre regard sur les incohérences historiques, qui n’ont fait que maintenir dans l’ignorance bon nombre de chrétiens. Les faits historiques ont été reçus par des hommes à des moments précis, en des lieux très précis, en des contextes très précis, et leurs déroulements ont subis une influence selon la personne, le lieu et le contexte dans lequel ils se sont déroulés. C’est pourquoi il ne faut porter qu’un crédit mesuré à l’histoire en général.

Il est reconnu et enseigné dans les milieux ésotériques et initiatiques, tels que les Rose-Croix, les Francs-Maçons, les Templiers, les Soufis, etc... que seul le retour à la source des doctrines peut éclairer la raison et le discernement des hommes. Encore faudra-il que ceux-ci ne soient pas animés de mauvaises intentions. C’est pourquoi les cherchants se regroupent en école de mystères afin de préserver les enseignements issus de la Tradition Primordiale qui peuvent ainsi être transmis sans altérations d’âge en âge et de civilisations en civilisations. Ces écoles sont là pour apporter aux cherchants les meilleures dispositions pour y parvenir et ainsi faire vivre la Tradition.

L’Evangile de Jean ne relate pas la prime enfance de Jésus et cela est passé presque inaperçu. Cette remarque étaye l’idée d’une venue du Christ sur terre d’une façon différente que celle avancée par les évangiles de Matthieu, Marc et Luc. Selon ces trois derniers, le Christ se serait incarné dès la naissance de Jésus à Bethléem et il se serait désincarné lors de la crucifixion. En réalité, la Lumière nous vient de l’évangile ésotérique de Jean, (commenté par Paul Le Cour), on y découvre un certain nombre d’explications et de démonstrations tout à fait cohérentes. La vision du Christ incarné dès sa naissance en Jésus est bien réductrice. En fait, la vérité est plus simple mais bien moins acceptée par les églises officielles.

Jésus est bien né comme tous les enfants de son époque et a vécu dans une famille classique, dirons-nous. Il ne savait pas que sa jeunesse et sa pureté naturelle allait le prédisposer à recevoir l’Esprit Saint lors du Baptême dans le Jourdain. Ses parents, Marie et Joseph étaient proches de la communauté essénienne de Qumran et comme le veut la tradition de cette époque, un être choisit le Baptême lorsqu’il est en âge de comprendre et de prendre une décision réfléchie. Le Christ s’incarna en Jésus, qui a trente ans à ce moment précis de sa vie, sous forme de l’Esprit Saint et à partir de ce moment c’est le Christ qui s’exprima dans son corps, en paroles et en actes, durant les trois années de sa prédication.

D’aucuns pensent que seul l’Evangile de Jean suffirait et que nous pourrions nous passer des autres. Cependant, les évangiles de Matthieu, Marc et Luc permettent de rendre compte des incohérences, pour ne pas dire « mensonges », qu’ils contiennent. Ils apportent, bien malgré eux, les arguments prouvant la véracité du message de Jean. Il existe un grand nombre de commentaires de l’Evangile de Jean et nous laissons les lecteurs libres de leur prospection en rappelant toutefois que son contenu est loin d’avoir trouvé explication et est loin d’avoir dévoilé tous les secrets qu’il recèle.

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